Restauration des tableaux de l’église – 2015

Grâce à la souscription lancée par l’association La photographie à St-Auban, à pu être réalisée en juin 2015 la restauration des deux toiles majeures exposées dans l’église du village et visibles tous les samedis d’été de 18h00 à 20h00. Nous tenons à remercier les généreux donateurs qui ont compris l’importance du projet.

 Voici les différentes phases de restauration du tableau ” La donation du rosaire”

La Madone du Rosaire se trouve entre Saint Dominique et Sainte Catherine de Sienne

Le tableau anonyme date environ de 1700. C’est une huile sur toile.

Avant restauration, elle était dans un très mauvais état de conservation. malgré de nombreuses retouches faîtes au cours du temps.
Le dos du tableau avec son cadre et son chassis avant démontage

La toile a été démontée du châssis  car ce dernier n’était plus en état

de supporter une nouvelle tension de la toile. Il sera remplacé par un châssis neuf
Déta il de Ste Catherine de Sienne
Dégradation du bord inférieur
Le nettoyage a été effectué par un premier passage de solvants minéraux tensioactifs anioniques et non ioniques.

 Ens uite on a procédé à l’enlèvement des vielles re-peintures avec du  diméthyle (acétone)    neutralisé avec de l’essence de pétrole.

 Le nettoyage a fait apparaitre une tige de fleur de lys dans la bouche d’un chien (symbole des Dominicains, « chiens de Dieu »). Ils avaient disparu sous les couches indifférenciées de peinture postérieure .

 De même pour l’auréole de Saint Dominique que le nettoyage a remis à jour.
Un voile de protection a été effectué avec du papier de polyamide appliqué avec de la colle de pâte amovibledite « colletta ». Cette colle sert aussi de consolidation des parties peintes.

 La co nsolidation des parties postérieures (revers) a été faite après avoir nettoyé la toile avec du Plexisol
Une portion de la toile sur la partie basse a du être restaurée.

Les bords de la toile pouvant encore supporter une re-tension sur le châssis, des bandes de toile SINTEL ont été collées au dos par « Strip Lining »

 La toile a été remontée sur son nouveau châssis renforcé
Pour  aplanir les lacunes picturales avant les retouches, un stucage a été effectué avec du plâtre éteint de B ologne mélangé à de la colle de lapin.
(détail)
Pour finir, les retouches ont été protégées par un verni à l’eau.
Certaines retouches allaient parfois jusqu’à la réconstitution: il fallait compter les grains du rosaire pour être sûr de réconstituer au bon endroit les grains du chapelet (dix et pas un de plus!) et ne pas mélanger les dix grains d’Ave Maria avec les cinq des Pater noster…, quelques connaissances du catéchisme n’étaient pas inutiles…
Pour les retouches, une technique mixte :  A une base à l’aquarelle recouverte successivement d’un voile de verni  sont venues s’ajouter des techniques au mastic de Chio.
Enfin, on admire le résultat trois semaine après le début du chantier. Il ne restera plus qu’à restaurer le cadre, chose qui sera réalisée en atelier

(Détails extraits du compte-rendu du Restaurateur des tableaux.)

P.S. Une video donnant des informations utiles est visible sur le site  youtube  “c’est pas sorcier-Peinture”